Pouvez-vous nous parler de vos débuts en tant que médium ? Quels ont été les premiers signes ?
Je ne crois pas que l’on puisse me définir comme médium. Ce serait mal appréhender la véritable nature de mon identité professionnelle. Je me reconnais dans la fonction sociale de voyant, à condition de ne pas la réduire à une vision caricaturale, que l’on pourrait résumer par prédire l’avenir. Tarologue est le mot le plus juste que j’ai retenu pour nommer mon activité. Hélas, ce terme est, comme beaucoup d’autres dans notre profession, détourné de son sens profond. Je pense en particulier à parapsychologue… un mot employé à tort et à travers par les professionnels des arts divinatoires comme synonyme de voyant, alors qu’il s’agit d’un titre universitaire…
Enfant, j’ai été spontanément attiré par les recherches parapsychologiques et métapsychiques. J’ai toujours su que l’âme survivait au corps. C’était un savoir sans expérimentation. J’ai découvert tardivement que ma grand-mère et mon arrière grand-mère paternelles étaient des guérisseuses. Quant à ma mère, elle est très intuitive. Je n’ai cependant à aucun moment trempé dans le chaudron de l’ésotérisme au sein de ma famille. Mes proches sont des personnes terre-à-terre.
A l’adolescence, j’étudie avec passion les thèses spirites d’Allan Kardec. Je pratique alors l’écriture automatique et quelques autres techniques de spiritisme pour tenter de percer le voile. C’est d’ailleurs à ce moment-là que je découvre que la médiumnité, qu’elle soit ou non spirite, n’est pas mon chemin de prédilection.
Comment votre entourage vous perçoit-il à travers votre médiumnité ?
J’ai longtemps voulu être médecin. J’ai commencé ma vie professionnelle comme infirmier vétérinaire. Mon intérêt pour l’autre, et plus particulièrement pour les souffrances psychologiques, me fait percevoir aujourd’hui comme un médecin de l’âme avec un petit côté Professeur Tournesol pour mes investigations radiesthésiques. Je suis un homme ordinaire qui n’a rien d’un médium. J’ai simplement aiguisé ma fonction intuitive pour en faire un outil de travail utile. Je passe beaucoup de temps à fréquenter les images des différents tarots de Marseille… Une fois sorti de mon bureau, je redeviens encore plus anonyme !
Une consultation avec Laurent EDOUARD, ça se passe comment ? Quel est son déroulement ?
Très simplement, mais uniquement sur rendez-vous. Je commence l’entretien en posant les bases de ma prestation, ses enjeux mais aussi ses limites. S’il s’agit d’une consultation de voyance par téléphone, j’invite le consultant à me faire parvenir quelques photos qui serviront de support énergétique à mes intuitions et à mes ressentis. Nous convenons ensuite d’un RDV.
En cabinet à Reims ou à Paris, je demande également des photos de l’entourage immédiat de la personne qui me consulte. J’amorce mon travail en touchant ses mains quelques instants. Cette connexion faite, je lui parle de ses traits de caractère, de son état émotionnel du moment, de ses peurs, de ses envies.
Puis, je lui demande quelques cartes de tarot de Marseille qui me permettront de poursuivre l’entretien en ciblant au mieux les attentes de mon visiteur.
A l’issue de la consultation, je m’assure que la personne qui est venue me rencontrer sort de mon bureau avec les idées claires et une confiance renforcée dans son pouvoir personnel, afin qu’elle soit en mesure de créer le futur dont elle a besoin.
Une consultation, pourquoi ? Quel est son but ?
Faire le point à un moment particulier de l’existence. Parler et être écouté (l’écoute active suffit parfois) par un professionnel connecté à autre chose et, par conséquent, censé mettre en œuvre des moyens différents pour avancer (la psycho-magie par exemple), pistes qu’un professionnel du monde tangible n’aurait peut-être pas pu apporter.
Clarifier des situations ou des relations amoureuses/amicales/professionnelles. Trouver une aide pour effectuer des choix judicieux. Se recentrer pour poursuivre avec une plus grande efficacité son chemin. Anticiper le déroulement futur de certains aspects de la vie sans s’enfermer dans des prédictions autoritaires mais en préservant toujours le libre-arbitre.
Vous participez en tant que rédacteur au site Guide de la Voyance. Qu’est-ce qui vous attire dans cet exercice ?
Contribuer à la vie d’un site/portail d’une grande notoriété, dédié à la voyance, est une aventure fabuleuse que je ne pouvais pas manquer. J’avais envie de me faire plaisir !
Quels conseils pourriez-vous donner aux personnes qui souhaitent consulter un professionnel de l’avenir ?
Avoir un besoin et/ou une envie réel. Planifier un moment de calme et de solitude dans leur agenda. Choisir avec soin leur praticien. Le site Internet du professionnel reflète en partie son identité et constitue un support de choix très pertinent. Lisez-le avec attention. Ecoutez votre propre intuition pour faire votre choix. Le bouche-à-oreille est également un bon moyen pour limiter les mauvaises surprises.
Toutefois, il est utile de rappeler que le bon voyant n’existe pas dans l’absolu mais que c’est une question de feeling personnel. Les annuaires/guides de meilleurs voyants constituent des pistes utiles pour faciliter la recherche du praticien dont vous avez besoin, mais ne sont pas des livres sacrés.
L’avenir selon-vous est-il tout tracé d’avance ?
Je n’ai pas le génie intellectuel pour répondre à cette question philosophique ! Mais, puisque vous m’interrogez, je pense qu’il existe « le grand destin » et « les petits destins ». Le premier est tracé dans le dur et n’est pas contournable : c’est le sens de l’incarnation. En d’autres termes, ce destin-là parle du sens de notre vie, de ce que nous sommes venus apprendre ici-bas. Par contre, « les petits destins », représentent nos choix et nos actions dans cette incarnation. Ils peuvent parfois contrarier « le grand destin » mais probablement pas le changer. Croire que l’avenir est écrit et tracé d’avance conduit à la défaite de la volonté. Je préfère choisir l’option libre-arbitre, foi, travail et persévérance pour atteindre le futur que je me suis choisi. En résumé, tout ceci n’est qu’une question de croyance personnelle. Comme toutes les croyances, celle-ci est lourde de conséquences, quel que soit le point de vue retenu.
Etre un confident attire en soi des amis ou des ennemis ?
Être confident crée du lien. La nature de ce lien prend des formes différentes selon la qualité de la relation qui s’établit entre mon visiteur et moi. Parfois, le lien est neutre et strictement professionnel. Il ne donne donc pas lieu à une relation qui pourrait se poser en terme « d’amis » ou « d’ennemis ». Parfois, la relation devient plus complice, plus fusionnelle. Ce sont des cas rares, qui donnent lieu à une relation amicale qualitative car porteuse d’un enseignement. J’ai des amis dans le métier avec lesquels je partage des moments d’humanité très fort et très enrichissant.
Quels sont vos projets ?
J’en ai peu. J’évite de me projeter trop loin dans le futur afin de vivre pleinement le présent. Mais, bien entendu, comme tout le monde, il m’arrive de construire des scénarii qui se réaliseront… ou pas !
Je termine tout juste la refonte de mon site Internet. J’ai sollicité les compétences de professionnels de l’Internet et d’une photographe pour réaliser mon projet. J’avais besoin d’ajuster l’ambiance et l’esprit de cette vitrine, clé de voûte de ma communication, afin de la faire coller au mieux à mon identité professionnelle actuelle ! Un nouveau nom de domaine, laurent-edouard.com, pointe vers laurent-voyance.com et matérialise ce changement identitaire ouvrant ainsi la voie à un nouveau cycle professionnel.
Je mets en place actuellement des modules d’enseignement du tarot de Marseille à Paris. La transmission et le partage de connaissance m’animent depuis de longues années. Je profite de votre interview pour lancer un appel à tous ceux qui souhaiteraient découvrir ce formidable outil, que ce soit d’un point de vue divinatoire, psychologique ou spirituel. Mon objectif est de re-populariser cet outil et d’en démystifier l’usage. Nul besoin d’avoir un don de voyance pour s’en servir au quotidien, il suffit d’être curieux et d’en avoir envie.
Mes activités tarologie, taromancie, voyance et accompagnement, devraient également se développer sur la capitale au cours des prochains mois, c’est en tout cas mon souhait.
Enfin, je pense toujours à écrire un livre… en attendant, je poursuis ma tache de pigiste !
Une journée avec Laurent EDOUARD, c’est quoi ?
C’est une journée comme celle de nombreux Français qui vivent en famille. Je suis plutôt du matin… voilà qui tombe bien puisque, comme vous le savez, « l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt » ! Je consacre beaucoup de temps à réfléchir, à me cultiver, à communiquer, et à travailler sur moi. J’ai la chance de vivre d’un « métier-passion » et de gérer mon agenda comme bon me semble. C’est une liberté chère payée parfois, mais j’y tiens beaucoup.
Laurent Edouard
Voyant & tarologue
22, rue Saint Sixte 51100 REIMS
03.26.85.57.91.